L'actualité de la crise : LA MACHINE A FAIRE DES BULLES, par François Leclerc

Billet invité.

Ces tous derniers jours, le monde financier était et reste suspendu aux décisions que la Fed va prendre mercredi prochain. Jamais une réunion de celle-ci n’aura suscité autant d’attente et des annonces de la Fed, autant d’expectations et de commentaires avant qu’elles ne soient rendues publiques. Mais le paradoxe est que c’est moins en raison des bienfaits qui en sont attendues, en faveur de la relance économique, que des dangers qu’elles recèlent pour les marchés des capitaux.

S’il est acquis que la planche à billet devrait être remise en marche, les spéculations fleurissent sur le volume initial du programme ainsi que sur les conditions qui vont l’assortir. Une fois lancé, selon quels critères la Fed annoncera qu’elle décidera ultérieurement de l’arrêter : un volume final d’achat de bons du Trésor, un taux d’inflation déterminé, une diminution donnée du chômage et une amélioration de la croissance ? Prendre cette décision semble rien moins qu’évident, étant donné le nœud de contradictions dans lequel la Fed se trouve et la totale nouveauté de la situation qu’elle affronte.

L’attente des marchés en faveur d’un programme de création monétaire est telle qu’il semble impossible que la Fed ne s’y engage pas, même si elle s’aventure en terrain miné et à reculons. Si une relance économique n’en résultera pas nécessairement, celle du marché des actions est très attendue.

Une grande confusion règne cependant, au sein de laquelle prévaut le sentiment que les moyens monétaires classiques d’intervention sont devenus inopérants. Le spectre de la « trappe à liquidité » est présent dans toutes les têtes, même si on évite d’y faire explicitement référence.

A quoi vont servir les ressources financières libérées par la Fed, via l’achat de bons du Trésor, dans le contexte d’endettement des ménages et de grande frilosité de la consommation ? On n’invente pas du pouvoir d’achat par ce biais : le lent désendettement en cours est loin d’être terminé, la demande n’est pas au rendez-vous, la planche à billet n’y changera rien. Mais pourtant il faut tenter le coup, une relance budgétaire étant exclue dans un contexte politique de défaite électorale des démocrates qui y fait résolument obstacle.

La cause semblant entendue, la Fed devrait donc acheter des bons du Trésor à long terme, pesant à la baisse sur les taux obligataires ainsi que sur le dollar. Tout pourrait alors paraître pour le mieux, du point de vue des intérêts américains, le poids de la dette étant diminuée et les capacités d’exportation renforcées, si l’on ne craignait d’autres effets.

En premier lieu la constitution de ce qui ressemble à s’y méprendre à une bulle obligataire. La Fed allant y contribuer par ses achats, les autres banques centrales continuant à acheter du dollar pour tenter de contrer l’appréciation de leur monnaie. Un retournement de situation brutal pourrait s’en suivre, la bulle en question éclatant sans crier gare, selon les spécialistes, aboutissant à une hausse des taux et à la baisse correspondante de la valeur des titres. Générant alors d’importantes pertes pour les investisseurs qui ont ces deux dernières années acheté des obligations en masse. En d’autres termes, la mariée se révélerait trop belle.

En attendant, la baisse des rendements pourrait être une forte incitation à une prise de risque accrue des fonds de pension américains, souvent en fâcheuse posture, qui iraient chercher sur d’autres marchés les moyens d’honorer leurs engagements. La faiblesse accentuée du dollar pourrait également encourager la spéculation sur les matières premières, pétrole et produits alimentaires en premier lieu, contrecarrant les intentions de la Fed.

Un très grand manque de visibilité règne sur les marchés de capitaux, justifiant que les scénarios les plus divers y circulent. Dans tous, il est cependant attendu que, par un jeu de bascule habituel et à l’initiative de la Fed, les marchés d’actions connaissent un grand retour en grâce chez les investisseurs, en raison des moindres rendements obligataires. Accompagné sans coup férir d’une bulle financière sur les marchés d’actions occidentaux, vu l’impatience des investisseurs, parallèlement à celles qui se développent déjà dans les pays émergents en raison de l’afflux des capitaux qui y sont enregistrés, attirés par les taux élevés qui y sont pratiqués.

La vision des marchés des capitaux proposée par ceux qui les commentent au jour le jour est impressionnante. Tout est prédit et son contraire, suivant qui l’on écoute. Tout se passe comme si la machine à faire des dettes ne fonctionnant plus, celle à faire des bulles – déjà menaçante – se préparait à tourner à plein régime. Expression d’une situation marquée par d’énormes masses de capitaux en mouvement, à la recherche imprévisible de sécurité d’un côté et de rendement de l’autre. Rendant les anticipations illusoires, du dire des hommes de l’art, et les risques grandissants. Une mécanique de plus de déréglée.

Il sera alors plus que jamais justifié de qualifier la Fed d’apprenti sorcier. La titrisation en panne sèche, c’est la création monétaire qui va prendre le relais pour tenter de relancer le crédit et la croissance économique. Mais les bases d’appui le permettant faisant défaut, des bulles financières vont à nouveau être constituées. Les marchés sont insatiables et vont le faire savoir.

56 réponses sur “L'actualité de la crise : LA MACHINE A FAIRE DES BULLES, par François Leclerc”

  1. Et pourquoi pas, avec la montée des républicains, un revirement de La fed. C’est à dire pas de QE ou un tout petit, genre un demi trillion. Ce serait courageux. Je ne serai pas surpris. Wait &see.

    1. Ils ne peuvent plus faire dans le raisonnable. Trop de fuites à colmater et leurs « zinvestisseurs » sont déjà partis dans les émergents, par esprit national « fort » de gloire du pays et de drapeaux américains affichés partout.
      Ne reste plus qu’à essayer de les ré-attirer avec un gros QE comme on attire les mouches.

      Je ne ferais pas de commentaire sur l’odeur du QE, Julien risque de le prendre dans le même état d’esprit que moi… 🙂

  2. « La faiblesse accentuée du dollar pourrait également encourager la spéculation sur les matières premières » : d’où la création, annoncée par ‘les marchés’, d’ETF sur les métaux non précieux, anticipant ainsi la dite baisse du dollar ?

    Petite question : dès lors où les masses de capitaux portées sur les obligations américaines se reporteront vers les matières premières, il y aura création d’une bulle spéculative mais surtout, ne risque-t-on pas de voir ‘descendre’ des cieux obligataires vers la réalité économique (via les ‘matières premières’, qui vont devenir très ‘tendance’) toute la masse monétaire et provoquer ainsi ce que redoute le plus la Fed, l’hyperinflation (ou à tout le moins, une très forte inflation) ?
    Sachant que quand la planche à billet fonctionne en même temps que réapparaît l’inflation, le mélange se révèle fortement instable …

    1. Zébu, arrête de lire Yvan.
      Tu m’as l’air en voie de contamination inflationnante, à deux points d’interrogation près ton compte est bon… 😉

    2. Finalement les ETF matière première cela ne ferait que copier la politique chinoise qui investi massivement dans les matières premières (et sécurise son approvisionnement).
      Il faudra voir comment les ETF seront gérés, si ils stockent du physique a 100 % ou si ils se basent sur des futures. Je me demande quel est la position de Paul sur un ETF matière première qui ne fait que stoker. Un stock n’est il pas censé apporter de la stabilité au marché.
      Ne crée on pas finalement une nouvelle monnaie destinée au stockage. Lorsque le fiducia quitte la monnaie fiduciaire le rôle de stockage de la monnaie n’est plus possible et il faut trouver des alternatives et quoi de plus rassurant qu’un stock de métaux. Ce fut le rôle de l’or et de l’argent (Ag).
      Vu la taille de l’économie (et de la population) il est impossible de retourner au mono ou bimétallisme, alors pourquoi pas un multi métallisme ? Bref l’éternel problème de donner une valeur concrète à la monnaie, de l’encrer dans du solide.

    3. @ Philippe
      Je ne vois pas pourquoi le retour à l’étalon-or serait impossible : tout est question de la valeur d’échange attribuée à la matière en question. Si tout le système financier s’effondrait, la ruée vers l’or actuelle ne serait rien en comparaison de ce qui se produirait alors; peut-être une valeur d’échange décuplée, centuplée?

    4. Effectivement, Vigneron, Zébu l’a échappée belle 😉

      Philippe, là, ce n’est pas dans un but de stockage ou d’utilisation. Comme les Chinois qui ont en plus des stocks d’acier et de ciment absolument incroyables.

      C’est de la spéculation pure et dure sur du physique et notamment, le plus indispensable : la nourriture.
      Ce sont les intermédiaires qui vont s’en mettre plein les poches.

    5. @Amstellodamois
      Je ne crois pas à une valeur de l’or décuplée ou centuplée. L’or à une valeur comme tous les métaux qui est en partie due à son prix d’extraction. C’est pour cela que l’on dit aussi que c’est une monnaie qui n’a pas de contre partie car la promesse de travail qu’elle représente à déjà été tenue.
      Les ruées vers l’or ont été dues à la profusion du métal à un endroit donné ce qui permettait d’obtenir de l’or pour un travail bien moindre que ce que l’on pouvait en obtenir en échange. A noter que les ruées vers l’or ont eu un effet inflationniste sur sa valeur.
      Si l’or devait décupler ce serait en unité comptable indiquant une inflation galopante mais pas par rapport à d’autres biens de consommation ou d’autres métaux.
      Ou alors dans un scénario de type cataclysmique ou tout le monde se tourne en même temps vers un concentré de valeur facile à transporter (à moins d’être très riche).
      Il faux noter qu’une bulle importante sur l’or uniquement serait vraiment dommageable pour l’environnement car ou se mettrait a rejeter des quantités de mercure dans la nature pour quelque microgrammes d’or
      Je pense que le prix de l’or à encore du chemin à parcourir vers le sud mais ma principale source d’inspiration c’est qu’aucun collègue boursicoteur ne s’y frotte (certain vendent même les lingots de famille) et aussi que l’on commence à voir plus de pub : vendez vos vieux bijoux.
      Lorsque les boursicoteurs diront “il faut acheter de l’or” ou pire des certificats or, et que l’on verra des pubs achetez de nouveaux bijoux/pièces/lingots en or la je me dirais on est au bout d’une bulle et qu’il faut tondre le bas de la pyramide ….

  3. La faiblesse accentuée du dollar pourrait également encourager la spéculation sur les matières premières, pétrole et produits alimentaires en premier lieu, contrecarrant les intentions de la Fed.

    Ce n’est pas exact, l’inflation en dollars sur les « commodities », pétrole et grains notamment, est de + en + forte/rapide depuis quelques mois. C’est devenu le seul moyen de faire croire qu’il n’y a pas de dépression et même un peu d’inflation (alors que les ricains voient bien qu’il y en a une sérieuse), le jeu consistant à minimiser ridiculement le taux d’inflation réel pour garder le PIB déflaté (de l’inflation) en positif. Le taux officiel d’hyperinflation, 15% (réel), devrait être atteint fin 2011 début 2012.

    Personne n’attend le résultat de la réunion de la FED. Il est déjà écrit qu’elle va lancer officiellement l’opération QE2 parce qu’elle n’a plus d’autre possibilité. Laisser filer les taux d’intérêt serait suicidaire, surtout sans QE, et la Bourse attend les centaines de milliards promis et déjà investis. Mais surtout les états fédérés et les budgets des villes n’y survivraient pas. Ils (au moins 30 états) sont déjà en faillite virtuelle, si le fédéral ne suit plus il va y avoir des problèmes autrement plus difficiles que la fermeture des services publics quelques jours par mois.
    La Fed n’espère plus relancer quoi que ce soit, ils essayent de faire durer en attendant un miracle, ils savent qu’il ne viendra pas mais n’ont pas le droit de baisser les bras.
    Toutes les autres banques centrales savent déjà exactement ce qu’elles vont faire, ils ne veulent pas apparaître comme le fauteur de troubles, c’est tout.

    « La faiblesse accentuée du dollar pourrait également encourager la spéculation sur les matières premières » : d’où la création, annoncée par ‘les marchés’, d’ETF sur les métaux non précieux, anticipant ainsi la dite baisse du dollar ?

    La création d’une « banque des métaux » devrait faire descendre le prix pour l’acheteur final si le système fonctionne comme pour l’or et l’argent-métal : les banques vendent et garantissent du métal-papier mais utilisent le système des réserves fractionnaires. Avec l’or ou l’argent le client peut demander à avoir des lingots « à son nom » moyennant les frais de gardiennages, ces lingots ne peuvent (en principe) être ni vendus plusieurs fois ni prêtés. Les autres le sont, ceux qui « appartient » à plusieurs clients.
    Avec d’autres métaux beaucoup plus courants c’est impossible, et personne ne pourra revendiquer la propriété d’un lingot si ce métal est vendu plusieurs fois. Ce qui fait baisser le prix.

    Je ne pense pas qu’un tel « banquier de métaux » puisse influencer sensiblement le prix vu l’abondance de ces métaux, tout sauf rares. Par contre on peut s’attendre à un rush sur le tangible quand le dollar décrochera de façon visible.
    Il n’y a plus assez d’or et d’argent-métal pour investir les montagnes de dollars stockés un peu partout, les stocks sont au + bas et la production limitée. Le pétrole se vend mal du fait de la récession et ce n’est pas prêt de changer, l’alimentaire dépend trop des récoltes…
    Donc pour répondre simplement : oui!

  4. Tiens, à propos des ETF (exchange traded funds) les marchés, enfin surtout les banques veulent probablement rééditer le coup qu’ils ont fait sur le marché de l’Or.

    En effet, depuis leur création en 2003, les ETF ou plus simplement Trackers-Or (Or-papier) représentent un peu plus de 2070 tonnes d’or. Et depuis cette date l’or a vu sa valeur monter jusque dans les eaux des 1350$ l’once aux USA soit une augmentation exponentielle de plusieurs centaines de %!

    Le problème, c’est que si l’or est un refuge, transformer les matières premières en refuges potentielles pour son cash va inévitablement déstabiliser les cours. La volatilité va être très forte avec crétion de bulles gonflant et éclatant rapidement (on pourrait dire abcès au lieu de bulles, cela va devenir plus réaliste, à force!)

    A trop spéculer, ils vont finir par tuer le client !!!

    Du reste, il y a des signes avant-coureurs qui montre que le marché obligataire commence à sentir la poudre:
    – AMBAC Financial Group, un rehausseur de crédit US plonge de 42,06% à 0,4789 dollar à la Bourse de New York aujourd’hui.
    Créé en 1971, son activité consistait à assurer la dette vendue par les Etatas et les municipalités. Mais elle a perdu 99% de sa valeur et sa note AAA après avoir dérivé de son activité principale en garantissant de obligations adossés à des actifs plus risqués dont des CDO.
    Son conseil d’administration a décidé de ne pas payer les intérêts dus aujourd’hui 1er novembre 2010 sur des obligations à 7,50% à échéance au 1er mai 2023. Si les intérêts ne sont pas payés dans les trente jours, il y aura défaut de paiement.
    Pourtant, en juin, le groupe avait procédé à plusieurs opérations de conversion d’obligations en actions pour éviter le dépôt de bilan, ce qui lui avait permis d’alléger ses dettes de 20,3 millions de dollars.
    Ambac a précisé lundi que son endettement s’élevait à 1,622 milliard de dollars. Sa prochaine échéance de remboursement est prévue le 15 novembre.

    AMBAC est un petit exemple de l’état de délabrement avancé de la situation financière US.

    Alors après une défaite très probable aux élections de mi-mandat, Obama (et nous, bien sûr!) va-t-il devoir affronter une crise obligataire?

    1. Bien vu, Tano.
      J’allais passer aussi l’info.

      C’est aussi la FDIC qui va devoir être réalimentée à coup de milliards.
      Je serais la FED, je leur filerais directement la planche à billet, ça simplifierait.

  5. « Il n’est plus nécessaire de compter sur la bonne volonté et les faveurs particulières. On ne peut plus payer la rançon au chef du purgatoire, ni huiler la paume du gardien de l’enfer ; il n’y a plus un paradis où l’on pourrait garantir un siège à l’avance. »
    Rene Daumal.

  6. Malheureusement, le courage politique serait d’accepter les effets négatifs de la dernière bulle : L’immobilier. En France, on a cette idée que les prix de l’immobilier ne doivent pas trop baisser afin de maintenir l’activité économique.

    Le dernière bulle immobilière a éclatée mais les gouvernements ont fait en sortes que les particuliers spéculateurs sur l’immobilier, ne payent pas les frais de leur spéculation en maintenant des taux artificiellement bas et en dopant l’immobilier artificiellement (Loi Scellier, Prêt Taux Zéro).

    Je crois que le vrai courage, et la seule sortie viable, serait d’accepter de voir baisser les prix, et laisser retomber le souffle de la bulle, avant de repartir sur de nouvelles bases.

    Tant que la dernière bulle ne sera pas nettoyée, il semble délicat d’envisager un retour vers la croissance et vers une nouvelle économie.

    Guillaume

    http://www.leblogpatrimoine.com

    1. non mossieur , laisser la baisse aller c’est tuer le preteur et l’emprunteur , la bonne méthode c’est la déspéculation organisée en cascade légiférée et appliquée par un juge de proximité.
      Vu l’éclatement tout proche des défauts de états banques particuliers entreprises , cette solution innovante sera bientôt appliquée.

  7. La dette, premier poste des dépenses de l’Etat en 2011.

    Total des dépenses du budget général de l’Etat : 285,7 milliards d’euros.

    Sur ces 285,7 milliards d’euros, les dépenses les plus importantes seront pour le paiement des intérêts et le remboursement de la dette : 46,9 milliards d’euros !

    Ensuite, les dépenses les plus importantes seront pour l’Enseignement scolaire (enseignants des écoles, collèges, lycées) : 45,6 milliards d’euros.

    Autrement dit :

    En 2011, quand l’Etat français dépensera 100 euros, il dépensera :

    – 16,40 euros pour le paiement des intérêts et le remboursement de la dette.

    – 15,90 euros pour l’Enseignement scolaire (enseignants des écoles, collèges, lycées).

    – 12,80 euros pour les pensions.

    – 10,50 euros pour la Défense Nationale.

    – 8,20 euros pour la Recherche et l’Enseignement supérieur.

    – 6,10 euros pour la Justice et la Sécurité.

    – 4,30 euros pour l’Ecologie, l’Agriculture et le Développement durable.

    – 4,20 euros pour la Solidarité, l’Insertion et l’Egalité des chances.

    – 3,90 euros pour le Travail et l’Emploi.

    – Etc.

     » La progression la plus marquante parmi les dépenses de l’Etat concerne ses engagements financiers (le paiement des intérêts et le remboursement de la dette) : ils progresseraient de 6,3 % en 2011, pour devenir le premier poste de dépenses, devant l’Enseignement.  »

    (Alternatives économiques, novembre 2010, page 16)

    Rappel historique :

    Le président Georges Pompidou (déjà très malade) et surtout son ministre des Finances Valéry Giscard d’Estaing font voter la loi du 3 janvier 1973, et notamment l’article 25 :

    « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. »

    http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=19730104&pageDebut=00165&pageFin=&pageCourante=00166

    En clair : l’Etat n’a plus le droit de demander un prêt à la Banque de France.

    Conséquence : l’Etat doit emprunter sur les marchés internationaux. L’Etat doit emprunter à des banques privées, à des prêteurs privés, à des investisseurs privés.

    Aujourd’hui, avec le recul, nous pouvons constater que cette décision du couple Pompidou-Valéry Giscard d’Estaing était un suicide.

    1. .Vos chiffres sont faux.
      Autorisation d’engagement / enseignement scolaire LF2011 : 61,91 Mrds
      Autorisation d’engagement / recherche et enseignement supérieur : 25,37 Mrds
      Ok pour la mission engagements financiers de l’État : 49, 93 (estimés à 56,73 Mrds en 2013…)

      Et n’oubliez pas le plus gros poste de dépense, la dépense fiscale : 75 Mrds .

    2. BA, spécialement pour toi.

      http://atterres.org/?q=vid%C3%A9os-du-colloque

      Les explications de ce qui coince en Europe sont données par les vidéos de Till Van Treeck et les 3 vidéos suivantes.

      Sterdyniak fait un parallèle tout à fait saisissant entre différentes attaques spéculatives qui mérite réflexion…
      Le « diviser pour mieux régner » prend toute sa dimension.

    3. Bonjour, si une bonne âme peut m’éclairer,
      au vu du projet de loi de finance 2011 l’évolution des autres impôts directs et taxes assimilées me pose question,

      2010-2011 strong> -60,8 %
      sont notamment
      – les impôts sur le revenu des capitaux mobiliers (actions, obligations – 0,6 % des recettes brutes fiscales en 2003)
      – la taxe sur les salaires (2,8 % des recettes brutes fiscales en 2003).
      – l’impôt sur les grandes fortunes (0,7% des recettes fiscales brutes en 2003)

      en valeur absolue ca passe de 13mrds (2009), à 26 (2010) et 10mrds sur le plf 2011

      comment expliquer ces différences de niveaux 2009-2010-2011?

      Merci

  8. @BA

    Budget de l’Etat 2011:

    Je crois que les 16,40% de dépense budgétaire résultant du service de la dette et des emprunts courants annuels représentent uniquement des intérêts et non le remboursement du « capital ».
    Quelqu’un peut-il le confirmer?

  9. Agora écrit dette USA 200000 milliards de $ = 14 fois le PIB ou 20 fois la production privée. …achetez de la dette d’état………….mieux jetez vous au canal avant……

  10. Lorsque la FED achète des bons du trésor, lorsque les banques centrales achètent des dollars, l’acheteur est clairement identifié, les jeux et les enjeux des achats …..
    qu’en est-il des vendeurs ???

  11. A propos des retraites, Bernard FRIOT sera à Caen au café repaire le NIOUZZ 15 Bd Leroy le vendredi 12 Novembre, ce n’est pas très grand mais on se serrera. Au plaisir de s’y voir.

  12. la véritable dette américaine….Bill Bonner fait un point audacieux ds sa chronique (agora) du jour

    à ce niveau, peut-on parler encore de bulle? montgolfière semble plus adaptée…

    1. évaluation de la dette par Koltikoff
      «  »L’économiste Laurence Kotlikoff, de l’Université de Boston, déclare que la dette gouvernementale n’est pas de 13 500 milliards de dollars (US), soit 60% du PIB actuel, comme le pensent les investisseurs mondiaux et les contribuables américains, mais 14 fois plus élevée : 200 000 milliards de dollars, soit 840% du PIB actuel. ‘Soyons réaliste’, dit le Pr. Kotlikoff, ‘les Etats-Unis sont en faillite’.

      évaluation de la dette dite du FMI
      « Dans le numéro de septembre de Finance and Development, journal du Fonds monétaire international, le Pr. Kotlikoff déclare que le FMI lui-même a discrètement confirmé que les Etats-Unis connaissent de terribles problèmes budgétaires — bien pire que ce que le prêteur de dernier recours, basé à Washington, avait précédemment admis. ‘Le déficit budgétaire américain est gigantesque’, affirmait le FMI dans un rapport en juin. ‘Pour le combler, il faut un ajustement budgétaire annuel permanent équivalent à 14% du PIB’. »

      hypothèse de solution dite du FMI
      « Cette somme représente toutes les taxes fédérales américaines actuelles combinées. Les conséquences de la solution budgétaire proposée par le FMI — un doublement perpétuel des taxes fédérales — seraient terribles, voire pire. Selon le Pr. Kotlikoff : ‘le FMI affirme que pour combler ce fossé budgétaire [par l’impôt], il faudrait doubler immédiatement et de manière permanente nos impôts sur le revenus, nos impôts sur les sociétés et toutes les autres taxes fédérales’. »

      hypothèse de solution par Koltikoff
      « Selon [Pr. Kotlikoff], les Etats-Unis ne peuvent mettre fin à leur crise budgétaire en augmentant les impôts. Il est opposé à de nouvelles dépenses de relance parce qu’elles ne feront qu’augmenter la dette. Mais il suggère des réformes qui pourraient être utiles — dont la plupart exigent une réduction significative du rôle de l’Etat. Il propose que le gouvernement donne à chaque personne un ‘bon’ annuel pour les soins de santé, à condition que le coût total ne dépasse pas les 10% du PIB (les soins de santé américains consomment actuellement 16% du PIB). Il suggère le remplacement de toutes les taxes fédérales actuelles par une seule taxe sur la consommation de 18%. Il appelle à des comptes-retraite personnels sponsorisés par le gouvernement, ce dernier ne contribuant qu’aux comptes des pauvres, des chômeurs et des personnes ayant un handicap »

      (moi, je remarque que, la TVA, est toujours en vogue, prendre dans chaque petit porte-monnaie, c’est une idée qui plait, mais qui plait …
      mais toujours rien pour taxer l’argent la où il s’empile, s’entasse, déborde ….

  13. Réponse à Vigneron (message de 10h49) :

    Comme je l’indiquais, j’utilise les chiffres d’Alternatives économiques :

    Dépenses de l’Etat en 2011 : 285,7 milliards d’euros.

    – Engagements financiers de l’Etat (= paiement des intérêts de la dette) : 46,9 milliards d’euros.

    – Enseignement scolaire (hors pensions) : 45,6 milliards d’euros.

    – Pensions : 36,7 milliards d’euros.

    – Défense nationale : 30,2 milliards d’euros.

    – Recherche et Enseignement supérieur : 23,7 milliards d’euros.

    – Justice et Sécurité : 17,7 milliards d’euros.

    – Etc.

    Alternatives économiques

    1. Le problème des autorisations d’engagement c’est qu’elles débouchent toujours sur des dépassements .Les engagements du gouvernement n’engagent que ceux qui y croient .N’est-ce pas Vigneron ? BA est plus crédible dans sa démonstration.

    2. Et les pensions (je préfère solde de la caisse des cotisation retraites) des militaires, des universitaires, des ministères, du judiciaire, des parlementaires ???
      Autrement dit pourquoi seulement « Enseignement scolaire (hors pensions) » ???
      Les juges, les militaires, les universitaires n’ont pas comme les enseignants une fiche de paye, du brut au net, avec tout le détail des prélèvements, dont celui des cotisations retraites, et celui de la cotisation employeur et celui de la cotisation salarial ????

      Autre dans toutes les écoles primaires privées sous contrat (pour les autres établissements je ne sais pas) les enseignants sont rémunérés par l’état
      La rubrique « Enseignement scolaire (hors pensions) » les comprend-elle ou ne les comprend-elle pas et dès lors apparaissent-ils ailleurs dans la case « sponsort à l’enseignement primaire privé sous contrat (hors pension) » ???

      Sur le sponsort généreusement accordé de l’état, de la sécu, des conseils généraux à des maisons de retraites privées actionnariales – lequel étant visiblement opéré sans un contrat qui vaille –
      http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2029
      (NB :dans le primaire privée pour être sous contrat, et donc de là ses enseignants payés par l’état, il est tout de même imposé quelques conditions : -l’école privée est se doit d’ accueillir tous les enfants, sans critère de confession et co, catéchèse hors du temps scolaire -les frais de scolarité doivent être proportionnés aux revenu des parents … )
      http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2029

  14. La machine à faire des bulles c’est le vote républicain qui va gonfler wall-street ( sabotage de la sécu, temporisation dans la diminution des exonérations Bush ).F.Leclerc , il a pas free., il a rien compris.

    1. La censure, c’est quand vous avez raison contre la doxa, et qu’on vous empêche de répandre la vérité pour le plus grand bien commun.
      La modération, c’est quand vous avancez n’importe quoi, et que l’on vous empêche de diffuser ces bêtises pour le plus grand bien commun.

      Nous avons la chance ici de nous en tenir à la seconde mouture.

    2. à Julien
      Juste, comme ça, est-ce qu’il serait possible d’un chiffre, d’une proportion, d’un indice….
      (c’est juste pour nous, histoire de découvrir, comprendre, estimer, quantifier de notre -collectivement- bêtise cachée, …)

    3. @ Cécile

      Sur en moyenne 200 à 400 commentaires par jour, 0 à 3 sont modèrés négativement. Soit même pas 1%. Et se sont quasi systématiquement des messages complotistes ou nauséabonds, plus rarement des insultes.

      La différence ici, c’est que les règles de modération sont connues et transparentes.

    4. il y a des noms à ne pas citer, vous pouvez parler du philosophe H mais pas d’un autre Paul, le mot « crapaud » est interdit sauf à y adjoindre une couleur révolutionnaire. Je prépare une thèse sur la censure du blog, elle rampe sournoisement et participe involontairement à inventer la vérité et la réalité.
      bien cordialement !

  15. Désolé Julien mais j’ai des enfants de votre age et je m’inquiette terriblement pour eux .Ceci explique certainement cela . D’autre part je pense fortement que allons vers quelque chose de tellement énorme . A+ .

    1. Monsieur Alexandre vous ne dites pas tout, je n’ai jamais émis de messages  » complotistes » , ni nauséabonds » et j’ai bien évité les sujets tabous. Si ce n’est pas vrai prouvez le contraire…ça doit être facile. Et j’ai pourtant vu nombre de mes messages refusés. Je me souviens d’ailleurs d’un post ou je raillais paul de son retard à l’allumage concernant les roms…remember. Personnellement je m’en accommode et je m’autocensure, Monsieur Jorion reste quelqu’un d’intéressant et original bien qu’il puisse parfois sacrifier aux temps ou la liberté est si grande que seule les riches en usent.

    2. @ k abouli

      Je veux bien vous croire, mais lisant plus de 6.000 commentaires par mois, je ne peux ni confirmer ni infirmer vos dires. Les messages modérés négativement ne sont pas archivés. Donc au bénéfice du doute, si certains messages ne remplissant pas les critères de modération sont passés à la trappe, c’était certainement par erreur. Personne n’est infaillible.

      Permettez une précision tout de même : la modération ne se limite pas à empêcher l’expression de certains. Elle consiste également à corriger les commentaires autant que possible, vérifier les liens et les fixer le cas échéant, réparer des omissions, etc. Tout cela dans le but simple et compréhensible de maintenir le plus haut niveau de qualité possible dans les interventions.

  16. La peur de la dette réelle du gouvernement américain (anglais)

    « La vraie dette du gouvernement américain est effrayante ».

    « L’économiste Laurence Kotlikoff, de l’Université de Boston, déclare que la dette gouvernementale n’est pas de 13.500 milliards de dollars (US), soit 60% du PIB actuel, comme le pensent les investisseurs mondiaux et les contribuables américains, mais 14 fois plus élevée : 200.000 milliards de dollars, soit 840% du PIB actuel. « Soyons réaliste », dit le Pr. Kotlikoff, « les Etats-Unis sont en faillite ».

    « Dans le numéro de septembre de Finance and Development, journal du Fonds monétaire international, le Pr. Kotlikoff déclare que le FMI lui-même a discrètement confirmé que les Etats-Unis connaissent de terribles problèmes budgétaires — bien pire que ce que le prêteur de dernier recours, basé à Washington, avait précédemment admis. ‘Le déficit budgétaire américain est gigantesque’, affirmait le FMI dans un rapport en juin. ‘Pour le combler, il faut un ajustement budgétaire annuel permanent équivalent à 14% du PIB’. »

    « Cette somme représente toutes les taxes fédérales américaines actuelles combinées. Les conséquences de la solution budgétaire proposée par le FMI — un doublement perpétuel des taxes fédérales — seraient terribles, voire pire. Selon le Pr. Kotlikoff : ‘le FMI affirme que pour combler ce fossé budgétaire [par l’impôt], il faudrait doubler immédiatement et de manière permanente nos impôts sur le revenus, nos impôts sur les sociétés et toutes les autres taxes fédérales’. »

    « Il cite des calculs fait précédemment par le Bureau du budget du Congrès US (CBO) concluant que les Etats-Unis devraient augmenter leurs revenus fiscaux de 12 points de pourcentage du PIB pour aligner les revenus avec les engagements de dépenses. Mais les calculs du CBO se basaient sur le fait que la croissance des programmes gouvernementaux (dont Medicare) serait réduite d’un tiers à court terme, et de deux tiers à long terme. Cette supposition, note le Pr. Kotlikoff, est politiquement peu plausible — sinon politiquement impossible ».

    « D’une manière ou d’une autre, le fossé budgétaire doit être comblé. Sinon, les dépenses du pays dépasseront toujours la croissance de ces revenus, et personne ne peut voir sa dette réelle augmenter plus vite que ses revenus réels pendant longtemps ».

    « Le Pr. Kotlikoff utilise le terme ‘fossé budgétaire’, et non l’accumulation de déficits, pour définir la dette publique. Le fossé budgétaire est la différence entre les revenus prévus d’un gouvernement (exprimés selon la valeur actuelle du dollar) et ses dépenses prévues (également exprimées selon la valeur actuelle du dollar). Si l’on suit ce critère, les Etats-Unis vont encore moins bien que la Grèce ».

    « Le Pr. Kotlikoff est un économiste reconnu. Il est chercheur auprès du Bureau américain de recherches économiques. Il a également été économiste au sein du Conseil économique de Ronald Reagan, lorsque ce dernier était président ».

    « Selon [Pr. Kotlikoff], les Etats-Unis ne peuvent mettre fin à leur crise budgétaire en augmentant les impôts. Il est opposé à de nouvelles dépenses de relance parce qu’elles ne feront qu’augmenter la dette. Mais il suggère des réformes qui pourraient être utiles — dont la plupart exigent une réduction significative du rôle de l’Etat. Il propose que le gouvernement donne à chaque personne un ‘bon’ annuel pour les soins de santé, à condition que le coût total ne dépasse pas les 10% du PIB (les soins de santé américains consomment actuellement 16% du PIB). Il suggère le remplacement de toutes les taxes fédérales actuelles par une seule taxe sur la consommation de 18%. Il appelle à des comptes-retraite personnels sponsorisés par le gouvernement, ce dernier ne contribuant qu’aux comptes des pauvres, des chômeurs et des personnes ayant un handicap. Sans réforme drastique, déclare le Pr. Kotlikoff, la seule alternative serait une gigantesque impression de devise par le Trésor — et de l’hyperinflation ».

  17. Mercredi 3 novembre 2010 :

    Si le Portugal lançait un emprunt à 10 ans, il devrait verser un taux d’intérêt de 6,239 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR%3AIND

    Si l’Irlande lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait verser un taux d’intérêt de 7,303 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR%3AIND

    Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait verser un taux d’intérêt de 10,769 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR%3AIND

  18. @ Julien Alexandre

    Veuillez excuser mon ignorance et le déroulement décousu de ma pensée, mais il me semble que dans cette conception, les informations censurées ou/et modérées dépendent des conceptions du bien commun, de la doxa et de la vérité du ou des censeurs/modérateurs.

    Il me semble que la responsabilité est lourde et que l’on doit marcher en permanence sur un fil quand on est modérateur.

    Par exemple, en cas d’information défiant le sens commun, notre cadre socio-historico institutionnel ou notre propre cadre de pensée, comment arbitrer sans tomber dans un machiavélisme servant notre prince? Qu’on l’appelle vérité, bien commun ou autre et que l’on pense atteindre à une subjectivité désintéressée…
    De même, comment exercer un contrôle juste et contrôler celui qui contrôle…enfin vaste débat ..

    Pouvez-vous nous donner si le temps vous le permet votre ressenti par rapport à l’exécution de cette tâche?

    Merci

    1. Il n’échappe à personne qu’il s’agît du blog de Paul Jorion. Il en définit les contours comme bon lui semble. Pour ce qui concerne la modération, les règles sont connues et répétées régulièrement. Dernier rappel ici

      Si à la lecture de ces règles vous estimez que je devrez avoir des états d’âme, je trouverais cela inquiétant 🙂

    2. Ce qu’il faut espérer c’est l’absence « d’effet mémoire » et que la modération s’exerce contre un message malheureux et non pas contre un individu derrière un pseudonyme, rassurez-moi !

    3. Rassurez-vous Paul-émile, lorsque vous parlez d’autres choses que le « grand-complot-international-secret-qui-nous-menace-tous », il n’y a pas de problème.

      La preuve 🙂

  19. Au vu des règles auxquelles vous me renvoyez, avoir des états d’âme sur 300 commentaires quotidiens relèverai du thermostat dont les limites hautes et basses seraient réglés sur la même donnée.
    Je me rends.

  20. @ philippe
    je ne fait pas de pronostic sur l’or
    mais certains spécialistes
    attribuent la hausse actuelle
    non à une éventuelle inflation,
    mais à un risque généralisé
    de défaut de paiement.
    les placements des uns étant
    les dettes des autres.
    l’or fluctue mais n’est pas adossé
    à un crédit.
    j’ abonde en ce sens.
    cordialement

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